Compensation carbone en entreprise : definition, projet, prix

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La compensation carbone est un mécanisme permettant aux entreprises de compenser les émissions de gaz à effet de serre qu'elle génère en finançant des projets permettant de réduire ou de stocker des émissions de gaz à effet de serre ailleurs. Concrêtement, les entreprises peuvent acheter des crédits carbone, certifiant qu'elles financent des projets de compensation carbone viables et durables. Pour être impactante, la compensation carbone doit toutefois s'accompagner d'une démarche active de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

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Qu’est-ce que la compensation carbone ?

La compensation carbone est un mécanisme visant à neutraliser ou à réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2) et d'autres gaz à effet de serre (GES) d'une entité (comme une entreprise, un individu ou une organisation) en finançant des projets ou des activités permettant de réduire ou d'éviter des émissions de gaz à effet de serre ailleurs dans le monde. En termes simples, compenser une tonne de carbone revient à garantir qu’il y ait une tonne de dioxyde de carbone de moins dans l'atmosphère qu'il n'y en aurait eu autrement. Recommandée par le GIEC pour absorber le CO2 émis dans l’atmosphère, la compensation carbone est censée permettre de compenser les émissions dites « irréductibles » des entreprises polluantes, c’est-à-dire des émissions supposément impossibles à réduire. Il existe deux types de compensation carbone

  1. La compensation carbone réglementaire ;
  2. La compensation carbone volontaire.

La compensation carbone réglementaire : quelles sont les obligations des entreprises ?

La compensation carbone réglementaire concerne principalement les industries les plus polluantes des pays signataires du protocole de Kyoto. Le protocole de Kyoto est un accord international qui a pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial. Signé le 11 décembre 1997, il est entré en vigueur en 2005. Les 38 États les plus industrialisés au monde s’étaient engagés alors pour la première fois à réduire d’au moins 5% leurs émissions de six gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 1990.

Ainsi, la compensation carbone réglementaire constitue un levier d'action déterminant pour aider les pays signataires à respecter les engagements pris lors du protocole de Kyoto. Dans cet objectif, l'entrée en vigueur du protocole de Kyoto a eu lieu conjointement à l'application du Système d'Échange de Quotas d'Émission de l'UE (EU ETS). Depuis 2005, ce système plafonne les émissions des installations industrielles les plus émettrices des 28 États membres de l'UE, ainsi que de la Croatie depuis 2013. Depuis 2008, la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein, membres de la zone économique européenne, ont également rejoint le système.

Les industries concernées comprennent principalement :

  • Les industries liées à la combustion, telles que la production électrique, le chauffage urbain, la cogénération et les raffineries ;
  • Les industries de production de métal, notamment celles produisant du fer et de l'acier ;
  • Les industries de production de ciment, de verre et de papier ;
  • Les industries produisant de l'acide nitrique et de l'ammoniac.

Les émissions de ces installations industrielles sont vérifiées chaque année. Pour compenser leurs émissions de gaz à effet de serre, les industries peuvent recourir aux 3 mécanismes de flexibilité mis en place par le protocole de Kyoto :

  1. L'Échange de Droits d'Émission (ETS) permet aux pays concernés d'acheter et de vendre des unités d'émission (quotas) sur le marché international du carbone. Les émissions des industries polluantes sont contrôlées chaque année et doivent être couvertes par la restitution d’une quantité équivalente de quotas de carbone auprès de la Commission européenne. Pour assurer leur conformité, ces installations industrielles doivent donc réduire leurs émissions et/ou acheter des quotas d'émission (EUA) sur le marché ;
  2. Le Mécanisme de Développement Propre (MDP) : permet aux pays industrialisés de financer des projets de réduction d'émissions dans les pays en développement et d'obtenir des crédits de réduction des émissions (Réductions Certifiées des Émissions - RCE) qu'ils peuvent utiliser pour atteindre leurs objectifs ;
  3. La Mise en Œuvre Conjointe (MOC) permet aux pays industrialisés de réaliser des projets de réduction d'émissions dans d'autres pays industrialisés et de recevoir des crédits (Unités de Réduction des Émissions - URE).

La compensation carbone volontaire en entreprise

Définition et enjeux de la compensation carbone volontaire en entreprise

La compensation carbone volontaire est une démarche adoptée par les entreprises pour compenser volontairement leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) en finançant des projets qui réduisent ou séquestrent une quantité équivalente de ces émissions. En bref, la compensation carbone d’une entreprise consiste à absorber les émissions de gaz à effet de serre qu'elle ne peut réduire en finançant un projet de réduction, de capture ou de séquestration de carbone. 

L’objectif est d'équilibrer les émissions engendrées par les activités humaines avec les capacités de stockage des puits de carbone naturels (forêts, océans et sols). 

Par exemple, une entreprise qui a une empreinte carbone irréductible de 2500 tonnes de CO2 une année donnée peut « compenser » cette empreinte en finançant des projets qui vont permettre de réduire ou capturer 2500 tonnes de CO2. Ainsi, l’entreprise s’approprie une baisse d’émissions de gaz à effet de serre ou une absorption de CO2 réalisée par un autre acteur. Cette baisse lui permet de justifier d’une compensation de tout ou partie des émissions de gaz à effet de serre qu’elle continue de générer par ses activités. 

La compensation carbone est devenue un outil important dans la lutte contre le changement climatique. En effet, elle permet aux entreprises de contribuer à l’objectif de neutralité carbone mondiale en compensant leurs émissions incompressibles tout en soutenant le développement de projets durables et la transition vers une économie bas-carbone.

La compensation carbone volontaire est certifiée par l'achat de crédits carbone

Un crédit carbone est un certificat qui représente la réduction d'une tonne métrique de dioxyde de carbone (CO₂) ou l'équivalent en d'autres gaz à effet de serre (GES). Dans le cadre de la compensation carbone volontaire, ces crédits sont générés par des projets certifiés qui visent à réduire ou à séquestrer les émissions de GES, tels que des projets de reforestation, d'énergie renouvelable ou d'efficacité énergétique. 

Les entreprises achètent ces crédits pour compenser volontairement leurs propres émissions de GES, contribuant ainsi à la neutralité carbone. Le prix des crédits carbone varie généralement entre 5 et 50 dollars en fonction du type de projet, de sa localisation et des standards de certification. Les projets ayant des co-bénéfices sociaux et environnementaux supplémentaires peuvent toutefois coûter davantage. Les crédits sont certifiés par des organismes reconnus tels que le Gold Standard ou le Verified Carbon Standard (VCS) pour assurer leur crédibilité et leur impact environnemental. Ainsi, pour compenser les émissions de gaz à effet de serre inévitables de son activité, une entreprise doit acheter un volume équivalent de crédits carbone. En outre, chaque année, des quotas sont distribués à certaines entreprises selon le volume de leurs émissions de GES, leur secteur d’activité et le niveau d’émission actuel.

Le Service de Compensation Carbone de Selectra

Informations et souscription au service de Compensation Carbone de Selectra

Depuis 2019, Selectra propose aux petits professionnels professionnels la possibilité de prendre part à un programme de compensation carbone volontaire afin de compenser une partie ou la totalité de leurs émissions de carbone (CO2) en acquérant des crédits carbone. Ces crédits carbone sont issus d'une variété de projets de réduction ou de séquestration des gaz à effet de serre (GES) soigneusement sélectionnés par Selectra et ses partenaires compensateurs, dont le projet Gandhi.

Selectra propose 5 formules de compensation carbone :

Eléctricité

2,24 tonnes de CO2 compensées annuelles pour 2,99€/mois. 

Gaz

2,98 tonnes de CO2 compensées annuelles pour 3,99€/mois. 

Maison & nourriture

3,59 tonnes de CO2 compensées annuelles pour 4,99€/mois. 

Electricité et Gaz

4,49 tonnes de CO2 compensées annuelles pour 5,99€/mois. 

Personnelle

5,40 tonnes de CO2 compensées annuelles pour 7,50€/mois. 

Foyer

11,34 tonnes de CO2 compensées annuelles pour 14,99€/mois. 

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Résiliation du service de compensation carbone de Selectra

Le service de Compensation Carbone de Selectra fait l'objet d'un contrat sans engagement. Le petit professionnel peut donc le résilier sans frais à tout moment. Pour cela, il suffit d'en avertir Selectra à l'adresse [email protected]

Pourquoi opter pour la compensation carbone volontaire en entreprise ?

Opter pour la compensation carbone volontaire en entreprise comporte de nombreux avantages, à la fois pour l'entreprise et pour l'environnement :

  • La compensation carbone volontaire permet à une entreprise de contribuer directement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre à l'échelle mondiale. En finançant des projets de réduction ou de séquestration des émissions, elle participe à l'effort collectif pour lutter contre le changement climatique ;
  • En optant pour la compensation carbone volontaire, une entreprise peut prendre des mesures proactives pour atteindre ses propres objectifs de durabilité environnementale et réduire son empreinte carbone nette. Cela peut inclure des engagements spécifiques de réduction des émissions et des efforts pour intégrer des pratiques commerciales durables dans l'ensemble de ses opérations ;
  • La compensation carbone volontaire peut permettre une fidélisation accrue de la clientèle et l'attrait des investisseurs socialement responsables : Les consommateurs sont de plus en plus enclins à soutenir des entreprises qui adoptent des pratiques commerciales responsables sur le plan environnemental et social. De même, les investisseurs sont de plus en plus attentifs à l'impact environnemental des entreprises dans lesquelles ils investissent. En optant pour la compensation carbone volontaire, une entreprise peut attirer ces clients et investisseurs soucieux de l'environnement ;
  • En optant pour la compensation carbone volontaire, une entreprise envoie un message fort sur son engagement envers la durabilité environnementale, ce qui peut améliorer sa réputation et sa crédibilité aux yeux des consommateurs, des partenaires commerciaux et des parties prenantes ;
  • Les projets de compensation carbone volontaire ne se contentent pas de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ils peuvent également avoir des retombées positives sur les communautés locales en créant des emplois, en améliorant la qualité de l'air et de l'eau, et en préservant les écosystèmes locaux.

Quelles sont les limites de la compensation carbone ?

Le mécanisme de compensation carbone comporte ses limites.

La compensation carbone au service du greenwashing

La compensation carbone peut être utilisée au service du greenwashing. Le greenwashing consiste à communiquer de manière trompeuse sur les actions écologiques d'une entreprise pour améliorer son image sans engager de véritables efforts de durabilité. 

Par exemple, des entreprises peuvent acheter des crédits carbone pour masquer leur inaction en matière de réduction des émissions, tout en continuant à polluer à des niveaux élevés. Elles peuvent financer des projets de faible qualité ou non additionnels, exagérer les impacts de ces projets, et utiliser des messages publicitaires trompeurs pour donner une image plus verte qu’elle ne l'est réellement.

Le cas de la compensation carbone de l'avion

La compensation carbone pour les vols aériens est une stratégie utilisée pour neutraliser les émissions de dioxyde de carbone (CO₂) générées par les voyages en avion. Cela implique généralement l'achat de crédits carbone qui financent des projets environnementaux, comme la reforestation, les énergies renouvelables ou les programmes de conservation, pour compenser la quantité de CO₂ émise durant le vol.

Cependant, il est crucial de comprendre que la compensation carbone ne doit pas être vue comme une solution de premier recours. Avant de compenser les émissions de CO₂, il est essentiel de mettre en œuvre des actions visant à réduire au maximum les déplacements en avion. Voici quelques étapes à envisager avant de recourir à la compensation carbone :

  • Privilégier les alternatives au voyage aérien : Pour les distances courtes à moyennes, les trains, les bus ou le covoiturage peuvent être des alternatives viables et souvent plus écologiques que l'avion ;
  • Utiliser la technologie pour réduire les déplacements : Dans le cadre professionnel, par exemple, privilégier les réunions virtuelles peut réduire la nécessité de se déplacer en avion ;
  • Choisir des vols directs : Lorsque le vol est inévitable, opter pour des vols directs plutôt que des vols avec escale peut réduire les émissions de CO₂, car les phases de décollage et d'atterrissage sont les plus énergivores ;
  • Voler avec des compagnies aériennes plus vertes : Certaines compagnies aériennes investissent dans des avions plus récents et plus efficaces sur le plan énergétique, ce qui réduit leur empreinte carbone.

Une fois ces stratégies mises en place, si le vol reste nécessaire, la compensation carbone peut alors intervenir comme un moyen de neutraliser les émissions inévitables. Cependant, il est important de choisir des programmes de compensation fiables et transparents, certifiés par des organismes reconnus, pour s'assurer que les crédits carbone achetés ont un impact réel et mesurable sur la réduction des émissions de CO₂.

En conclusion, bien que la compensation carbone soit un outil utile pour atténuer l'impact environnemental des voyages en avion, elle ne doit être envisagée qu'après avoir épuisé toutes les possibilités de réduction des déplacements aériens.

En se concentrant uniquement sur la compensation plutôt que sur la réduction des émissions, certaines entreprises peuvent retarder les efforts globaux nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques. Le manque de transparence et de normes uniformes peut également faciliter cette pratique, compliquant l'évaluation de l'impact réel des initiatives de compensation carbone. 

En somme, bien que la compensation carbone puisse être une composante utile contre le changement climatique, elle doit être utilisée avec transparence et en complément d'efforts réels de réduction des émissions pour éviter le greenwashing.

Les projets de compensation carbone financés ne sont pas toujours efficaces

Certains projets de compensation carbone ne sont pas vertueux parce qu'ils ne parviennent pas à réduire les émissions de manière réelle et durable. Voici quelques raisons pour lesquelles ces projets peuvent être problématiques :

  • Une qualité insuffisante : Des projets de faible qualité peuvent ne pas offrir les réductions d'émissions promises. Par exemple, certains projets de reforestation peuvent planter des arbres qui ne survivent pas longtemps, réduisant ainsi leur impact climatique ;
  • La non-additionnalité : un projet de compensation carbone est dit non additionnel s'il aurait été réalisé même sans le financement provenant des crédits carbone. Par exemple, une entreprise pourrait financer un projet de parc éolien qui était déjà prévu, donc le projet ne représente pas une réduction supplémentaire des émissions ;
  • Une surévaluation de l'impact : certains projets peuvent exagérer leur contribution à la réduction des émissions de carbone. Par exemple, un projet de gestion des déchets pourrait surestimer la quantité de gaz à effet de serre qu'il empêche d'être émis ;
  • Certains projets ne sont pas permanents. Par exemple, des projets de reforestation peuvent être annulés si les arbres plantés sont détruits par des incendies, des tempêtes ou des changements dans l'utilisation des terres ;
  • Certains projets sont à l'origine de fuites carbone. La fuite carbone se produit lorsqu'un projet de réduction des émissions dans une région entraîne une augmentation des émissions ailleurs. Par exemple, protéger une forêt d'un côté peut entraîner la déforestation d'une autre forêt non protégée ;
  • Certains projets manquent de transparence et ne sont pas rigoureusement vérifiés. Cela rend difficile l'évaluation de leur véritable impact sur les émissions de carbone.

Pour que les projets de compensation carbone soient réellement efficaces, ils doivent être soigneusement planifiés, vérifiés et suivis pour garantir qu'ils apportent des réductions d'émissions réelles, supplémentaires et permanentes. Il est essentiel que ces projets soient transparents et qu'ils engagent des mesures qui n'auraient pas été prises sans le financement de la compensation carbone.

Le prix des crédits carbone est peu élevé

Le prix d'un crédit carbone est relativement bas, généralement entre 5 et 50 dollars par tonne de CO2. Cette accessibilité financière incite certaines entreprises à acheter des crédits carbone plutôt qu'à réduire réellement leurs propres émissions. En raison de ce coût modeste, il est facile et accessible pour les entreprises de compenser leurs émissions sur le papier sans engager les actions concrètes et coûteuses nécessaires pour diminuer leur empreinte carbone.

Pour que la compensation carbone soit véritablement efficace, il est essentiel que les entreprises soient encouragées à réduire d'abord leurs émissions et à utiliser les crédits carbone comme complément, en s'assurant que les projets financés sont de haute qualité et apportent des bénéfices environnementaux réels et durables.

Les pays du Sud, victimes de la compensation carbone des pays du Nord

Les projets de compensation carbone, bien qu'initiés pour atténuer les effets du changement climatique, génèrent souvent des conséquences négatives dans les pays où ils sont mis en œuvre, principalement dans les pays du Sud. Ces projets peuvent avoir des effets néfastes sur la biodiversité et les écosystèmes, mais aussi sur les droits humains. Des problèmes tels que l'expropriation des terres, l'absence de consultation et de participation des populations locales, et des compensations insuffisantes, voire inexistantes, sont fréquemment signalés.

Selon un rapport d’Oxfam, l'utilisation massive des terres pour le stockage de carbone pourrait poser des problèmes de sécurité alimentaire et entraîner le déplacement de populations locales, car cela nécessiterait l'accaparement de larges étendues de terre. En effet, les terres agricoles et les forêts, essentielles pour la subsistance des populations locales, sont souvent converties en plantations industrielles ou réserves de carbone, compromettant ainsi les moyens de subsistance locaux.

Ainsi, les pays du Sud, qui polluent le moins et sont les premières victimes des impacts du changement climatique, paient souvent le prix fort pour la compensation carbone des pays du Nord

Comment avoir un réel impact avec la compensation carbone en entreprise ?

La compensation carbone doit s'accompagner d'une réduction effective des émissions de gaz à effet de serre de l'entreprise

La compensation carbone n'a d'impact réel que si elle s'accompagne d'une réduction des émissions de gaz à effet de serre. La simple compensation, sans efforts concomitants pour diminuer les émissions à la source, ne fait que déplacer le problème sans le résoudre durablement. Une entreprise doit d'abord s'engager à réduire ses propres émissions par des mesures concrètes telles que l'amélioration de l'efficacité énergétique, l'adoption de technologies propres, et la transition vers des sources d'énergie renouvelable.

Ce n'est qu'après avoir réduit ses émissions autant que possible qu'une entreprise devrait recourir à des projets de compensation carbone pour neutraliser les émissions restantes.

Mesurer son empreinte en réalisant un Bilan carbone

Une entreprise souhaitant se lancer dans la compensation carbone doit tout d'abord mesurer son empreinte grâce à un bilan carbone. Cette étape essentielle consiste à évaluer et quantifier l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par ses activités, y compris les émissions directes (provenant de sources possédées ou contrôlées par l'entreprise) et les émissions indirectes (provenant de l'achat d'énergie, ainsi que d'autres sources de la chaîne de valeur). 

Réaliser un bilan carbone permet à l'entreprise de comprendre l'ampleur et les sources principales de ses émissions, ce qui est crucial pour identifier les domaines où des réductions peuvent être effectuées de manière efficace. Le bilan carbone sert de base pour définir des objectifs de réduction d'émissions et élaborer des stratégies pour les atteindre, en intégrant des actions d'efficacité énergétique, de transition vers des énergies renouvelables, et d'optimisation des processus opérationnels. 

Une fois le bilan carbone réalisé et les actions de réduction mises en place, l'entreprise peut alors se tourner vers des projets de compensation carbone pour neutraliser les émissions résiduelles qu'elle ne peut pas encore éliminer. En procédant ainsi, l'entreprise assure que sa démarche de compensation est intégrée dans une stratégie globale de gestion et de réduction de son empreinte carbone, plutôt que de se reposer uniquement sur la compensation pour atteindre des objectifs de neutralité carbone.

Les projets de compensation carbone financés doivent satisfaire des exigences de qualité

Pour avoir un réel impact, un projet de compensation carbone doit être :

Un projet de compensation carbone doit être mesurable

Il est crucial qu'un projet de compensation carbone soit mesurable pour évaluer son impact réel sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. 

Mesurer les résultats permet de quantifier précisément les tonnes de CO2 équivalent réduites ou séquestrées, assurant que le projet contribue effectivement à la lutte contre le changement climatique. De plus, la mesure garantit la permanence des réductions dans le temps. 

Une évaluation précise des résultats aide également à identifier et à gérer les risques, comme les fuites de carbone, et permet d'ajuster et d'améliorer les pratiques de manière continue. 

En outre, des mesures précises sont essentielles pour la transparence et la crédibilité du projet, renforçant la confiance des parties prenantes, et pour assurer la conformité aux normes et obligations légales. Ainsi, sans des mesures claires et rigoureuses, il est impossible de s'assurer que les projets de compensation carbone apportent des bénéfices environnementaux réels et durables.

Un projet de compensation carbone doit être certifié

Un projet de compensation carbone doit être certifié pour garantir sa crédibilité, sa transparence et son efficacité. La certification par des organismes indépendants assure que le projet respecte des normes rigoureuses et vérifiables. Elle garantit que les réductions d'émissions de gaz à effet de serre revendiquées par le projet sont réelles, mesurables et additionnelles, c'est-à-dire qu'elles n'auraient pas eu lieu sans l'initiative de compensation carbone.

La certification implique un processus d'évaluation approfondi, comprenant l'examen de la méthodologie utilisée pour mesurer les réductions d'émissions, la vérification de l'additivité des actions, et l'évaluation de la permanence des réductions obtenues. 

Les standards reconnus tels que le Verified Carbon Standard (VCS) ou le Gold Standard fournissent des cadres de référence pour assurer la qualité et l'intégrité des projets de compensation. En outre, la certification contribue à la transparence et à la traçabilité, permettant aux entreprises et aux consommateurs de suivre et de vérifier l'impact des crédits carbone achetés. Cela renforce la confiance des parties prenantes et évite les risques de greenwashing, où les revendications écologiques sont exagérées ou trompeuses.

Un projet de compensation carbone doit être additionnel

Un projet de compensation carbone doit être additionnel pour garantir qu'il apporte des réductions d'émissions de gaz à effet de serre qui n'auraient pas eu lieu sans l'existence du projet. L'additivité est cruciale, car elle assure que les actions financées par les crédits carbone créent des bénéfices environnementaux supplémentaires, au-delà des réductions qui se seraient produites naturellement ou dans le cadre d'activités courantes

Si un projet n'est pas additionnel, les crédits carbone qu'il génère ne représentent pas de véritables réductions des émissions et, par conséquent, ne contribuent pas réellement à la lutte contre le changement climatique. Par exemple, financer une plantation d'arbres qui aurait été réalisée de toute façon, même sans l'achat de crédits carbone, ne constitue pas une action additionnelle et ne justifie donc pas la vente de crédits carbone associés. Pour assurer l'additivité, les projets doivent être soigneusement évalués et certifiés par des organismes indépendants qui vérifient que les réductions d'émissions sont véritablement additionnelles, crédibles et mesurables.

Un projet de compensation carbone doit être transparent et garantir l'unicité de ses crédits

Un projet de compensation carbone doit être transparent et garantir l'unicité de ses crédits pour assurer son intégrité et son efficacité. 

La transparence implique que toutes les informations concernant le projet, y compris sa méthodologie, ses impacts environnementaux, et les processus de vérification, soient accessibles et claires pour toutes les parties prenantes. Cela permet d'instaurer la confiance et de démontrer que les réductions d'émissions revendiquées sont réelles et mesurables. 

Garantir l'unicité des crédits carbone signifie qu'un crédit ne peut être vendu ou comptabilisé qu'une seule fois. Chaque tonne de CO2 réduite ou séquestrée doit correspondre à un crédit unique, évitant ainsi la double comptabilisation, où le même crédit est utilisé par plusieurs entreprises pour compenser leurs émissions. La double comptabilisation fausse les données sur les réductions d'émissions et compromet l'efficacité des efforts globaux de lutte contre le changement climatique. 

Pour assurer l'unicité des crédits, les projets de compensation carbone doivent être enregistrés dans des registres publics et indépendants, où chaque crédit est tracé de manière unique. Cela permet de vérifier que les crédits ne sont pas revendiqués plusieurs fois et de maintenir l'intégrité des réductions d'émissions.

L'achat de gaz compensé carbone et d'électricité durable : un moyen de s'engager dans la transition énergétique

L'achat de gaz compensé carbone est un moyen pour les entreprises de s'engager dans la transition énergétique. En choisissant cette option, les entreprises peuvent soutenir des projets qui contribuent à la lutte contre le changement climatique.

Cet engagement permet aux entreprises de prendre des mesures concrètes pour réduire leur impact environnemental tout en envoyant un message fort à leurs parties prenantes sur leur engagement. 

Pour s'engager dans la transition énergétique, il est également judicieux d'acheter de l'électricité verte. Certifiées par des Garanties d'Origine, les offres d'électricité verte garantissent au consommateur que le fournisseur d'électricité injecte dans le réseau électrique une quantité d'électricité d'origine renouvelable équivalente à la consommation du client.

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Quels sont les différents projets de compensation carbone ?

Il existe deux types de projets de compensation carbone :

  1. Les projets de réduction des émissions de gaz à effet de serre ;
  2. Les projets de sequestration de carbone.

Les projets de réduction d'émissions de gaz à effet de serre

Les projets de réduction d'émissions de gaz à effet de serre (GES) sont des initiatives visant à diminuer ou éliminer les émissions de GES dans différents secteurs. Voici quelques exemples de ces projets :

  • Les projets d'énergie renouvelable comprennent l'installation de sources d'énergie propres telles que l'énergie solaire, éolienne, hydraulique, ou géothermique. Ces projets réduisent la dépendance aux combustibles fossiles et diminuent ainsi les émissions de GES associées à la production d'électricité ;
  • Les projets visant à améliorer l'efficacité énergétique réduisent la consommation d'énergie et les émissions de GES en optimisant les processus industriels, en mettant en place des technologies plus efficaces, ou en sensibilisant à la gestion de l'énergie ;
  • Les projets de gestion des déchets visent à réduire les émissions de méthane (un puissant GES) provenant de la décomposition des déchets organiques dans les décharges en capturant et en valorisant le biogaz produit.
  • Les projets de transport durable encouragent l'utilisation de modes de transport à faibles émissions de carbone, tels que les transports publics, le covoiturage, les véhicules électriques, ou les infrastructures favorables aux vélos et aux piétons ;
  • Les pratiques agricoles durables, telles que l'agroforesterie, l'agrivoltaisme, la conservation des sols, ou la gestion des engrais, réduisent les émissions de GES provenant de l'agriculture et améliorent la séquestration du carbone dans les sols.

Ces projets de réduction d'émissions de GES sont essentiels pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris et limiter le réchauffement climatique à moins de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels. En investissant dans ces initiatives, les entreprises et les gouvernements peuvent contribuer de manière significative à la lutte contre le changement climatique tout en favorisant un développement économique durable.

Les projets de séquestration de carbone 

Les projets de séquestration de carbone sont des initiatives qui visent à capturer et à stocker le dioxyde de carbone (CO2) de l'atmosphère ou à le retirer des sources d'émission pour le stocker de manière permanente. Voici quelques exemples de ces projets :

  • La reforestation et l'afforestation : la plantation de nouveaux arbres (afforestation) ou la restauration des forêts dégradées (reforestation) permet de capturer le CO2 atmosphérique dans la biomasse forestière et dans le sol, contribuant ainsi à sa séquestration à long terme ;
  • La gestion des Terres Agricoles : Des pratiques agricoles telles que l'agroforesterie, la conservation des sols, et la rotation des cultures peuvent augmenter la capacité des sols à stocker le carbone organique, réduisant ainsi les émissions de CO2 atmosphérique ;
  • Le captage et Stockage du Carbone (CSC) : Les technologies de CSC capturent les émissions de CO2 à partir de sources fixes telles que les centrales électriques et les installations industrielles, puis les transportent et les stockent de manière permanente dans des formations géologiques souterraines, d'aquifères salins, ou d'autres réservoirs appropriés ;
  • L'utilisation du CO2 : Certaines technologies utilisent le CO2 capturé comme matière première pour la production de carburant, de produits chimiques, de matériaux de construction ou d'autres produits industriels, permettant ainsi de réduire les émissions tout en évitant l'utilisation de combustibles fossiles.

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